Quand nous avons imaginé les contours de l’aventure Recycloptics, c’était avant tout une aventure collective. Construire cette histoire avec vous, opticiens engagés dans les mêmes valeurs, reste aujourd’hui notre plus grande ambition. Sans vous, pas de collecte, pas de recyclage !
Dans notre dossier sur la gestion du chiffre d’affaires, nous avons souhaité vous partager un certain nombre de bonnes pratiques qui peuvent vous permettre de pérenniser votre activité sans pour autant envoyer balader toutes vos valeurs.
Mathilde, adhérente Recycloptics et labellisée Optic for Good nous livre aujourd’hui ses trucs à elle pour faire rimer rentabilité, responsabilité et commerce engagé.
Bonjour Mathilde, est ce que vous pouvez nous présenter votre boutique ?
Nous sommes un magasin indépendant, implanté depuis 11 ans sur la ville de Meudon, en région parisienne. Au début, nous avions un tout petit local, qui s’est agrandi il y a 3 ans. Il y a 3 opticiens diplômés au magasin à travailler à temps plein. Nous proposons tous types de lunettes et nous avons un grand corner pour les enfants. Nous avons les label Optic for Good depuis 3 ans et nous sommes adhérents à l’association Recycloptics depuis 2 ans. En tant qu’opticien engagé, nous essayons toujours de mettre en place de nouvelles choses, cela va du bac de compostage pour nos déchets alimentaires, à la revalorisation des tote-bags inutilisés que nous avons toutes et tous chez nous… Depuis quelque temps aussi nous gardons dans un grand carton les vieux verres opthalmo qui n’ont plus d’utilité, en attendant qu’une solution de recyclage soit trouvée.
Je crois que vous avez à cœur également de créer des partenariats au niveau local, de mettre en avant les acteurs de proximité de votre ville, est ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Oui, tout à fait. Je trouve qu’il est important de soutenir l’économie locale, de créer un cercle vertueux à son échelle. De notre côté, on essaie au maximum de se fournir chez les commerçants locaux. Nous avons par exemple mis en place la distribution de biscuits estampillés au nom du magasin. Ces biscuits viennent d’une biscuiterie de Chaville, une ville située à 5km de Meudon.
De la même façon, à Noël, nous distribuons des chocolats à nos clients. Nous nous fournissons à la chocolaterie “À la Reine Astrid”, chocolatier engagé qui propose des produits issus de circuits courts et bio.
Enfin, comme je le disais tout à l’heure, nous avons un gros corner enfant. À chaque nouveau porteur enfant, nous offrons un livre d’une maison d’édition meudonnaise.
C’est important pour nous de mettre en avant ces commerces de proximité qui font de belles choses.
En quoi avez-vous l’impression que cela vous aide à booster la rentabilité de votre commerce ?
C’est difficile de quantifier le retour sur investissement d’actions comme celles-ci. En revanche, ce qui est certain c’est que cela fidélise notre clientèle. Nos clients sont contents, ils nous le disent. Ils se sentent choyés, et reviennent chez nous parce qu’ils ont un service complet, un package, pas simplement une paire de lunettes. À la clef cela débouche aussi certainement sur des recommandations, du bouche à oreille. Ces micros actions font la différence entre une grande chaîne et un opticien engagé. Les clients recherchent de plus en plus ce genre d’action et de commerce.
Ce sont donc des investissements que l’entreprise fait, plus que des partenariats ?
Il y a une petite partie d’investissement oui, mais nous essayons de faire financer une partie par le budget communication des marques avec lesquelles nous travaillons. Je crois qu’il y a beaucoup d’opticiens qui n’utilisent pas leur budget communication et c’est dommage. L’astuce est de grouper ses achats chez un ou deux fournisseurs pour avoir un budget communication plus conséquent ensuite.
Notre verrier finance par exemple notre opération chocolats à la fin de l’année. Nous posons simplement en échange des stickers de leur marque sur les boîtes. J’essaie toujours quand je fais une opération de ce type d’aller voir s’il n’y a pas une aide ou un fournisseur qui peut financer. En tant qu’opticien engagé dans l’écologie, de toute façon c’est un peu comme ça qu’il faut fonctionner. Il faut utiliser les financements des plus gros pour servir des causes vertueuses !
Avez-vous d’autres bonnes pratiques d’opticien engagé qui vous permettent d’augmenter votre chiffre d’affaires à un niveau local ?
Je suis inscrite dans un réseau de femmes entrepreneures. C’est un investissement personnel pour le coup mais qui donne vraiment de la visibilité à mon commerce. J’ai plusieurs femmes du réseau qui sont devenues clientes. De manière générale, je dirai que s’investir pour la ville dans laquelle nous sommes, adhérer à des réseaux locaux est bénéfique. Cela apporte d’une part beaucoup de choses mais permet aussi de se développer d’un point de vue du chiffre d’affaires.
Vous nous le disiez en introduction, vous êtes labellisée Optic For Good, pourquoi avez-vous choisi de vous faire labelliser ?
Au début, je recherchais plutôt une formation pour améliorer mes pratiques autour du recyclage. Cela permet de mettre en avant les commerces engagés. Il y a un nombre impressionnant de questions assez poussées, j’ai eu peur de ne pas avoir l’accréditation, mais je l’ai eu 🙂
Pour Recycloptics, vous êtes adhérente depuis deux ans maintenant, qu’est ce que cela vous apporte concrètement et pensez-vous qu’il soit important en tant qu’opticien engagé d’adhérer ?
Adhérer à l’association m’a donné la possibilité d’envoyer mes calibres de présentation et de savoir en toute transparence où ils allaient et à quoi ils allaient servir. Pour les lunettes cassées nous devons encore optimiser notre processus et mettre deux bacs de récupération. L’un pour les lunettes qui peuvent encore servir. Pour celles-ci nous avons un partenariat avec une médecin qui les redistribue ensuite. Nous avons des photos et voyons les personnes qui en sont bénéficiaires, c’est très transparent, nous aimons beaucoup. Nous avons auparavant fonctionné avec le Lions Club mais ce n’était pas très transparent, apparemment certaines paires sont même parfois revendues.
Pour les lunettes cassées, nous devons donc mettre en place un second bac afin de pouvoir les envoyer à Recycloptics en vue du recyclage.
Enfin, j’ai adhéré à recycloptics aussi pour avoir les dernières infos quant au recyclage dans le domaine de l’optique lunetterie.
Merci Mathilde pour tous ces bons conseils qui nous donnent toujours plus de leviers d’action pour augmenter son chiffre d’affaires quand on est opticien ! Et si comme Mathilde et son équipe vous voulez rejoindre l’aventure Recycloptics et contribuer à l’évolution de l’industrie de l’optique lunetterie en France, n’oubliez pas d’adhérer à l’association 🙂