Aujourd’hui nous avions envie de faire un point d’étape pour vous partager les dernières avancées de l’association.
Où en sommes-nous dans nos démarches pour construire la première filière du recyclage de l’optique lunetterie en France ? Quel est l’intérêt d’adhérer et que deviennent concrètement vos adhésions ?
Qu’en est-il de la suite ?
En toute transparence, on vous dit tout !
Quel est l’intérêt d’adhérer ?
L’intérêt d’adhérer est double. De notre côté, il permet de financer les étapes essentielles du développement de la filière de recyclage de l’optique, ainsi que de financer la Recherche et Développement dont nous vous parlons juste après.
Pour vous, l’intérêt est de vous engager dans une démarche responsable, valorisable auprès d’un nombre croissant de consommateurs, mais aussi auprès de certains organismes. Être adhérent Recycloptics permet d’augmenter votre visibilité et d’attirer un flux de potentiels nouveaux clients.
Aujourd’hui de nombreuses demandes que nous recevons sur le site proviennent de particuliers qui cherchent à déposer leurs lunettes cassées et/ou usagées. Pour les orienter, nous avons mis en place, en partenariat avec l’ADEME, une carte qui répertorie nos adhérents chez qui ces personnes peuvent déposer leurs vieilles montures.
En venant déposer leurs anciennes lunettes, les clients découvrent ainsi votre enseigne.
Une fois que vous avez adhéré, qu’advient-il de votre argent ?
Financer la recherche et développement de la filière grâce à vos adhésions.
Au-delà des étapes de sensibilisation et d’acheminement des matières premières, les adhésions financent en majeure partie la recherche et développement.
Pour lancer le recyclage d’un matériau, il faut remplir deux conditions :
- un poids minimum.
- avoir un seul et unique matériel à recycler.
Le cas des calibres de présentation :
Pour les verres de présentation, la première difficulté est que l’on fait face à deux types de matières :
- le PMMA (plus couramment appelé plexiglass;)
- en quantité moindre le polycarbonate
Dans les calibres que nous recevons, il y a donc deux matériaux qui mélangés, des stickers collés sur les verres de présentation et il y a du solaire. Nous devons donc passer par l’étape du tri avant de pouvoir envoyer les calibres à une usine de recyclage. C’est sur cette étape que nous sommes actuellement en phase de recherche et développement. Nous recherchons une solution pour mécaniser et industrialiser ce tri.
Le cas des lunettes cassées
La complexité est encore plus importante pour les lunettes cassées. Notons que dans les paires que nous recevons, il y a des lunettes qui sont encore en bon état et qui pourraient être redistribuées et servir à d’autres. Pour ces lunettes qui peuvent avoir une seconde vie, nous vous invitons à vous rapprocher de Lunettes Sans Frontières.
Pour les lunettes cassées, elles nous arrivent montées. On se retrouve avec du plastique, du verre et du métal dans le même bac de recyclage…
C’est un peu comme si vous mettiez vos déchets cartons dans le container à verre pour vos déchets ménagers …
Notre ESAT se charge pour le moment de trier manuellement ces différentes sources de déchets. Mais on se heurte vite à la limite humaine et au fait que les montures sont souvent dans des matériaux très variés (et rappelez-vous, on ne peut recycler qu’un seul matériel à la fois).
Là aussi nous recherchons une solution pour industrialiser le processus de tri, en testant le tri automatique.
Vos adhésions financent donc aujourd’hui ces phases de tests et de recherches.
Et après que fait-on de cette matière recyclée ?
La recherche et développement ne s’arrêtent pas à l’étape du tri. Que fait-on des matières une fois qu’elles ont été recyclées ?
Le matériau de base est transformé en granulés, puis, deux possibilités s’offrent à nous :
- revendre les granulés pour la fabrication de nouveaux matériaux
- fabriquer directement un plastique recyclé puis vendre le plastique recyclé, très utilisé par exemple dans l’industrie automobile.
- créer directement de nouveaux objets (comme de nouveaux calibres de présentation) et les revendre. Cette solution permettrait de s’inscrire dans une circularité forte et d’agir à la source pour le domaine de l’optique lunetterie.
En effet, l’économie circulaire c’est un peu le nouveau mot à la mode. Mais derrière cette pratique se cache en réalité deux façons de se positionner.
Selon Yannick Gomez, membre de l’ISEC (Institut des sciences et technologies pour une économie circulaire des énergies bas carbone), il faut distinguer l’économie circulaire faible et l’économie circulaire forte.
Dans l’économie circulaire faible, on se contente de produire des biens de manière durable en limitant le gaspillage et la production de déchets.
L’économie circulaire forte consiste à remettre en question les choses plus en profondeur et à ré-interroger les processus.
Dans notre cas, nous souhaitons nous inscrire dans cette économie circulaire forte et réfléchir à la façon dont nous pourrions réduire l’utilisation des calibres à la source, tout en travaillant sur leur éco-conception.
La question qui se pose ici est jusqu’où souhaitons nous aller dans le développement de notre modèle économique en tant qu’association ?
Prêtez nous main forte !
Vous l’aurez compris, sans vous, nous irons beaucoup moins vite et le temps presse car nous sommes aujourd’hui sur le point de dépasser une septième limite planétaire, sur 9 à ne pas dépasser pour que la Terre reste viable. Je sais, c’est un peu alarmant, mais c’est une réalité. Votre implication dans ce processus reste donc essentielle.
Lorsque nous avons créé Recycloptics en 2020, nous avions une vision communautaire du projet. Loin de nous l’idée de saisir une opportunité pour ouvrir un nouveau marché. C’est un travail collaboratif qui va servir à tous que nous avons toujours souhaité mettre en place.
Voici donc les choses très concrètes sur lesquelles vous pouvez nous prêter main forte.
- Adhérer à l’association pour accélérer la recherche et développement.
- Parler de l’association à vos confrères pour qu’eux aussi adhèrent.
- Mettre un lien vers notre site sur votre site internet.
- Faire un don défiscalisable à titre particulier ou entreprise.
- Devenir bénévole actif au sein de l’association pour nous aider à avancer sur tous les sujets que nous venons d’évoquer, et bien d’autres encore.
Et pour continuer d’avancer sur le sujet du tri, nous avons une question pour vous ! En tant qu’opticien collecteur de lunettes cassées, seriez-vous prêt à participer à l’effort collectif en triant les verres, les vis, les montures ?
Dites-nous en commentaires ce que vous pensez de ce fonctionnement et quels sont vos freins si vous en avez ?
Enfin, on ne peut terminer sans remercier les personnes qui ont déjà adhéré à l’association. Sans vous, rien ne serait possible.
On se retrouve au COLD le 4 Novembre 2024 pour continuer d’avancer ensemble sur ces sujets et bien d’autres encore.